Nocte ambulamus - In vitae sublimamus - Nostris meritis redderemus
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2 septembre 1205
Quel bonheur d’avoir repris le large ..! Je n'aurais jamais cru écrire cela.
Nous avons appareillé il y a une heure après avoir chargé le ravitaillement, ainsi que notre invité spécial: Alan le tanneur et sa tendre (très tendre...) épouse. Elle a déjà pris grand plaisir à nous faire don de sa vitae tandis que l’Arménien s’attache à travailler les souvenirs de son artisan de mari.
J’ai encore dans la bouche l’amère saveur d’une annexion inaboutie alors j’ai demandé à Abel de m’enseigner durant le reste du trajet. J’ai besoin qu’il fasse de moi une tueuse plus implacable encore. Son sang, épais et nourrissant, recèle des secrets qui me sont inconnus. Pourquoi diable n’ai-je pas profité plus tôt de ce que son parrainage pouvait verser dans mes veines ?
J’aime cet être, et tôt ou tard, je saurais le lui rendre. En cet instant de vérité, je conçois soudain que je dispose d’une éternité pour le lui rendre.