Nocte ambulamus - In vitae sublimamus - Nostris meritis redderemus
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4 octobre 1205
Nous avons quitté Zaragoza. Le pouvoir humain a chuté, à la suite des bouleversements caïnites. Ce qui se déroule dans cette ville ne me concerne plus. Je quitte la ville mais mon coeur s'y trouve toujours. Je crains d'avoir tourné le dos à un amour intemporel. Pourtant je sais que mes raisons étaient de bonnes raisons. Le coeur a ses raisons que la raison ignore, disent les calices.
Si Marcella et moi restons des êtres d'émotion, bien que mortes et froides, alors je porte en moi l'espoir secret que nous saurons nous aimer de nouveau.
A présent, sur la route de Madrid, je pleure, en silence et les yeux soient secs et je ne me retourne pas. Je m'en retourne à mon désert sentimental au sein de la troupe que je sers.