Elisabetta m'a fait remarquer que je ne participais jamais au journal d'Orbe Noctis. De quoi je me mêle ! Quelle idée j'ai eu de dire que je savais écrire. En tout cas c'est à présent fait. Je suis Sémi. L'attaque précédente m'a salement amoché, je crois que je vais roupiller un peu histoire de récupérer. J'ai aperçu Nicolaï tout à l'heure, une sacrée bonne nouvelle sachant que nos troupes sont en effectif réduit depuis les dernières attaques. En cadeau d'accueil, nous lui avons annoncé que son ami Simon est en torpeur pour une durée... indéterminée. J'aurais aimé lui annoncer une bonne nouvelle, tant pi, je lui paierai un coup a boire à la première occasion. Arrivée à Saragosse, nous campons juste à coté d'un point d'eau pour rafraîchir les chevaux. Une des choses que j'affectionne à propos de la vie caïnite, c'est qu'on emmerde les moustiques. Je me reveille juste histoire de boire un coup et je me replonge dans mon sommeil, c'est quand même sympa de ne rien faire. J'aime bien.
Nocte ambulamus - In vitae sublimamus - Nostris meritis redderemus
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Escale à Saragosse
Investigations consécutives à l'assassinat de Magdalenna, envoyée papale et événements afférents.
Nous avons atteint la cité de Zaragoza et nous sommes présentés au Prince Flavius Sidonis. Ce patricien règne en compagnie de ses deux infants: Verus Titus, son chevalier, et Marcella Ignatus, dont on vante le raffinement et la beauté. Le chambellan du Prince est un graçon obtu, Detritus el Loco. Le palais est un endroit agréable de conception romaine.
Notre réputation nous précède. Cela m'irrite car notre opposition aux Inquisiteurs nous crédite d'une forme de courage, mais aussi une forme d'inconscience et je ne me résouds pas à croire que nous attribuer la disparition de Michel est une forme d'admiration plutôt qu'un reproche.
Flavius nous annonce la venue de Magdalenna Distanza, envoyée des Etats Papaux et porteuse de la Vraie Foi: de quoi mettre à l'épreuve nos chairs mortes et nos âmes maudites, je le crains. Une réception aura lieu demain soir en son honneur.
Nota bene: Une auberge pour caïnites existe en ville: L'édredon barriolé.
A mon reveil, Abel me dit que nous avons été accueillis par le prince de Saragosse, Flavius Sidonis, et sont infant, Verus Titus. L'accueil est apparemment à la hauteur de notre réputation, le prince nous fournit bienveillance et gite. Il est agréable de voir que nos multiples efforts portent enfin leurs fruits et que la société caïnite daigne nous porter estime. Le meilleur dans tout ça, c'est que dormant, j'ai pu échapper aux présentations protocolaires, dont l'ennui n'a d'égal que l'inutilité.
Je m'ennuie un peu alors je prends de l'avance dans ce journal, cela devrait satisfaire Elisabetta. Je l'aime bien mais elle est parfois un peu soupe-au-lait. Sinon je n'ai rien à dire, quelque pompes et flexion-extension, j'ai laissé un programme d'entrainement à Elisabetta, je retourne me coucher.
Notre popularité ne connait plus de limite. Hier, pas moins de 2 "mystérieux serviteurs" nous ont proposé de rencontrer leur maître. Dimitri dirait surement que ce sont de bonnes opportunités de travail, Il a toujours ce sens des affaires.
Actualisation : il est trois heures du matin, Dimitri et Elisabetta sont revenus gravement blessés. Dimitri semble également touché mentalement, il répète à qui veut l'entendre qu'il en a marre et qu'il veut tout arrêter. J'espère que c'est temporaire. Elisabetta m'a dit qu'ils avaient été suivis par un groupe et qu'Abel avait surpris un des inconnus déclenchant un combat d'une grande violence (note : ça c'est Abel qui se fait mousser), j'aurais tellement voulu être la pour lui donner la définition du mot violent (la vraie). En tout état de cause, cela change de l'hospitalité de Sidonis et cela nous rappelle que baisser sa garde est toujours dangereux, le confort d'un accueil chaleureux est une illusion qui peut coûter cher.
Qui sont ces agresseurs ? Des Los Furos ? L'amical des emmerdeurs de Saragosse ? Pour l'instant nous n'en savons rien.
Mais qu'est-ce qu'ils ont ce soir à venir tous frapper à ma porte pendant que je dors ! Voila qu'Elbert Matenor fait son retour. C'est le retour de tous les anciens. Il est toujours aussi prétentieux mais comme parfois il réussi vaguement à être drôle, ça met de l'ambiance dans une troupe dont le moral est miné par les récentes pertes.