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Archevêque Monçada

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Départ de Madrid


Nous avons reçu l'ordre par Monsada de nous rendre au siège de Valence pour prêter main forte à l'armée des nobles. On nous a présenté nos troupes : un ramassis de paysans mal embouchés plus au moins contrôlé par un protégé de Monsada qui se nomme Orpheo. Il s'agit d'un moine. Je décide de ne pas y apporter plus d'importance : Monsada cherche à nous faire faire le sale boulot. D'un autre côté, il faut en passer par là pour le convaincre de nous donner des tâches plus importantes. Durant les 3 premières semaines de voyage, il ne se passe pas grand chose. Je m'absorbe dans la lecture d'un ouvrage décrivant comme littéralement enflammer son sang. Cela me rappelle certains pouvoirs de mes lointains cousins.

18 novembre 1205


Nous voilà de nouveau sur les routes poussiéreuses d'Iberia. J'ai l'impression que cette poussière s'imisce jusque dans les veines de nos calices et rend leur sang âpre et épais comme un nectar.

Nous avons été reçus à la cour de monseigneur Monçada le 3e jour de ce mois. Sa cour avait déjà meilleure allure. Même son corps gras et disgrâcieux paraissait plus joli, vêtu d'une robe de service religieux. Il nous a reçu en privé pour nous charger de rejoindre le général Nastasio à la Reconquista de Valencia. Plus que confiant sur le dénouement de la "impreza", il nous a chargé de mettre la main sur l'un des seuls exemplaires de "Al quanum filtib", ouvrage de médecine, supposément enfoui quelque part dans la bibliothèque de Valence. Je suis sceptique quant à l'issue heureuse de cette requête: les guerres et les biblliothèques n'ont jamais fait bon ménage...

Nous avons consacré les deux semaines suivantes à préparer notre départ et à vaquer à nos occupations. Rory exerce toujours son castillan. Il a fait de certains progrès, mais son piètre accent a fini par me désintéresser de ses efforts et je laisse au scribe le soin de se perdre à lui enseigner les subtilités sonores de "la rosa" et de la "jota" !

J'ai eu besoin de repos et de vitae pour effacer le souvenir d'une méchante blessure physique. J'en ai aussi profité pour passer un peu de temps avec Malik. L'odeur de peau de ce noir me déplaît mais sa soif du pouvoir contenu dans mon sang m'excite. Nul doute que je tenterai de monter ce bel étalon, tôt ou tard.

Je passe le plus clair de mon temps à exercer les disciplines de l'obscur et des apparences. Je le fais en secret, et j'aurai bientôt un présent à offrir à Orbe Noctis: de quoi annoblir un peu "les lâches capacités qu'offrent l'Occultation", comme Rory les surnomme.

Abel est en retrait depuis que nous avons quitté Madrid. Peut-être y a-t-il un rapport avec l'arrivée inopinée (et déplorable) de Aleksandra. Je suis heureuse d'avoir nombre d'occupations car cela me détourne de la tragédie de sa présence. Cette être est mon opposée en tout. Elle ne connaît ni la grâce ni la beauté, ni l'amour ni le désir, ni le plaisir ni la joie. Elle est plus froide qu'un long hiver montagnard et plus laide qu'une nuit sans compagnie. Je ne comprends pas ses desseins. Elle s'isole dans la contemplation de ses "sciences" et n'a aucun attrait pour l'échange ou les sens. Fondatrice ou pas, j'espère qu'elle ne s'opposera pas à moi dans une situation difficile car mon innimité pourrait se muer en violence sourde, je le ressens.

La pluie s'est abattue des jours durant sur les pays d'Espagne. La poussière s'est changée en boue. La boue s'est changée en golem contrant notre progression et menaçant de dissoudre les chairs et le moral de la troupe que nous emmenons au grand abattoir de la guerre. Gâchis de sang et gâchis de temps. Puisse Orbe Noctis traverser ces événements grandie.

Nuit du 3 au 4 novembre : préparatifs du départ pour Valence


Arrivée à Madrid, nous nous changeons au camp pour aller nous présenter devant Monçada. Nous apprenons la mort du charpentier, le médecin l'examine puis nous pratiquons une « autopsie » sommaire: rien de flagrant ne transparaît malheureusement. Direction la cathédrale où nous sommes reçus par l'intendant de l'archevêque. Il nous emmène dans un lieu plus discret nous voyons du sang et où règne une forte odeur de cramé: on nous dis de ne pas y prêter attention.

Nous soumettons notre rapport; Monçada désire nous confier une tâche sacrée. « j'ai pour vous des desseins plus glorieux et plus ambitieux » Il veut nous confier son armée à la reconquête de Valence: « une ville martyrisée qu'il faut reprendre aux arabes » nous sommes placés sous les ordres de Nastasio: le départ est prévu pour dans deux semaines, l'armée est composée d'humains nous devrons donc être sur nos gardes. Il est également à la recherche d'un ouvrage de médecine, un canon: en arabe, Al-quanum fil tibb. Il est possible de le trouver dans une bibliothèque à Valence.

Je me fais un devoir de signifier à l'archevêque que nous sommes plus que motivés pour sa sainte croisade, mais je n'ai à l'esprit que la gloire qu'Orbe Noctis pourrait gagner dans cette entreprise.

Antonio de Herroba nous établit une lettre de créance (*HRP : valeur de 3 en ressources) à l'ordre d'Orbe Noctis pour qu'elle puisse être encaissable à Barcelone.

Nous envoyons un courrier pour demander audience auprès d'Eugenio Candet, intendant des armées de Monçada et faisons rédiger par Antonio une lettre de demande d'ouverture de comptoir commercial à Madrid comme promis par l'archevêque lors des negociations, afin de la soumettre au bon vouloir de son excellence. L'entretien sera aimable et nous verra confirmer à la tête d'une partie de l'armée de la Reconquista.

Pendant les deux semaines qui suivent je pratique assidûment la langue castillane avec la troupe, m'occupe de l’entraînement, entretien le matériel et essaye de maintenir la discipline via la pédagogie pour l'instant.

Arrivée d'Aleksandra en compagnie d'un serviteur et d'une aide, elle est un des membres fondateurs d'Orbe Noctis : son retour parmi nous arrive à point nommé.

30 octobre


Au réveil on déplace le camp. On retourne au bordel, la tenancière a reçu la visite des gardes. Nous lui glissons un pot de vin pour qu'elle oublie notre visite. Puis nous nous rendons au monastère, un groupe s'approche avec un chariot qui amène des pierres et des outils. Inigo nous annonce la présence d'une fée au sein du groupe.

Nous avançons, deux moines nous attendent dans un cercle: j'en domine un mais l'autre agrippe avec des bras d'ombre. O que je déteste cette capacité des magisters! Que la peste soit de ces maudits sorciers de l'ombre. A ce moment deux autres sortent des ombres et me chargent. Agrippé par des bras d'ombre, désarmé, je décide de sortir deux dagues et me prépare à subir l'assaut en me concentrant uniquement sur la défense.

J'éprouve les pires difficultés à me libérer des tentacules. Je mets un magister en fuite par le biais de mon regard terrifiant. Nous finissons par remporter la victoire sur nos adversaires, récupérons nos affaires et saccageons leur camp avant de nous replier.

Nous nous rendons ensuite à Segovie rendre visite à Franco Dominguez le tailleur. Il règne une certaine agitation à la commanderie; des hommes s'arment et prennent la direction du monastère: à un moment nous sommes repérés et décidons donc de nous enfuir.

Nous arrivons chez le senor Dominguez un peu plus tard: nous fouillons son bureau et découvrons quelques indices intéressants: la carrière de pierres qui fournit le chantier se trouve dans le village de Simoa à 40 km de Segovie: nous trouvons également des cartes, bons de commandes et un petit coffre, ainsi qu'un autre bon de commande au nom du prince. En partant nous décidons d'incendier ses entrepôts juste pour faire bonne mesure.

Nous tenons une réunion au camp; alors que nous discutons de la suite à donner, un message de Semi arrive de Madrid:

Monçada exige notre présence. Nous décidons de nous attaquer à l'architecte pour accélérer les choses. Nous préparons une embuscade dans une ferme sur la route de Madrid. Afin de réquisitionner leur ferme nous convainquons les occupants de passer une nuit à l'auberge et nous préparons de le piège pour Jean de la Tour: s'ensuivit un combat facile contre l'architecte et ses acolytes. J'en ai profite pour drainer la vitae de Maxime Blois: qu'il est dur de résister à cette sensation enivrante; tout mon être me hurlait que j'étais en harmonie avec ma nature vampirique, heureusement je reste pourvu d'une conscience limitant mes excès.

Puis nous entamons notre voyage vers Madrid qui devrait durer 3 jours, durant lesquels je pratique activement le castillan avec la troupe.

23 octobre 1205


Le sénéchal nous apprend qu'une violente dispute a eu lieu entre Simao & une membre du troupeau, Hilda. Ce dernier reconnaît à moitié les faits, son attitude semble un peu louche... L'archevêque Monçada nous reçoit pour nous confier une petite mission: un monastère est en cours de construction à Segovie, nous devons retarder ou annuler les travaux. Le prince de Segovie est également lasombra: Santo Domingo el Real.

22 octobre 1205


Arrivée d'Orbe Noctis à Madrid. Nous prenons contact à la cathédrale San Francisco puis établissons le camp au nord de la ville après avoir présenté nos respects à l'archevêque Monçada, notre commenditaire, en présence de la cour y compris Lucita Y Aragon. On se débarrasse de Francisco après avoir réécrit ses souvenirs. Il semble que ce dernier ne manquera à personne, ce qui peut être expliqué par sa trop grande rigidité.