Je l'aime, je l'aime ! C'est peut-être en France que je devrais voyager pour y apprendre l'art de l'amour courtois! Mes pensées se bousculent, je me sens comme l'adolescente que j'ai été, rieuse et joueuse, courant dans les collines de Domodossala, sous le joyeux soleil de ma Toscane. Je dois me reprendre.
Ma poésie l'a touchée, je le sais. Elle a tenu à m'enseigner un peu de ses talents et m'a initié à la peinture. Elle s'est dénudée afin que je la peigne mais j'ai honte de l'avoir tant enlaidi sur la toile. Mais d'une manière exquise elle a su mettre fin à l'expérience sans que je ne ressente une gêne: elle m'a embrassée.
J'ai besoin d'un sceau personnel pour correspondre avec Marcella, je suis allée trouver un orfèvre et lui ai passé commande d'une quninzaine de sceaux pour les membres caïnites d'Orbe Noctis, ainsi que deux sceaux personnels pour Abel et pour moi.
Marcella et moi avons plusieurs fois consommé notre union de manière charnelle. Il est bon de sentir de nouveau les charmes du vivant. Je me sens dévouée corps et âmes à elle. Mon devoir me ratrappe cependant et j'ai eu besoin qu'elle me dise si elle était impliquée dans les assassinats qui déstabilisent son sire, notamment la venue du justicar Toussaint Levaque.
Elle n'est pas le mystérieux commanditaire que nous recherchons mais elle se sent prête à saisir l'opportunité de succéder à son sire s'il devait être évincé. Je lui assure que son "empresa" ne me pose pas de cas de conscience tant qu'elle ne se pose pas en contraddiction avec ma loyauté envers Orbe Noctis.
Je suis toujours transportée de bonheur en sa présence mais j'ai quelques craintes sur ce qu'elle pourrait faire de moi si tout cela n'était que trop beau.