Une troupe importante de bandits de grand chemin nous a pris d’assaut cette nuit à proximité d’un hameau.
Nous avons pu les mettre en déroute mais nos pertes sont assez lourdes: plusieurs combattants de la troupe ont trépassé et Simon est entré en torpeur pour une durée qu’on pense assez longue. Les assaillants étaient plus d’une vingtaine et comptaient parmi eux goules et caïnites.
Nous atteindrons Zaragoza dans peu de temps, et sommes déjà sur nos gardes s’il s’avère que ces bandits étaient rattachés aux vampires de cette cité.
Nocte ambulamus - In vitae sublimamus - Nostris meritis redderemus
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Journal de Elisabetta di Domodossola
Livre: Barcelone
18 septembre 1205
Par Elisabetta di Domodossola le 18 septembre 1205Livre: Escale à Saragosse
19 septembre 1205 - fin de nuit
Par Elisabetta di Domodossola le 19 septembre 1205Nous avons atteint la cité de Zaragoza et nous sommes présentés au Prince Flavius Sidonis. Ce patricien règne en compagnie de ses deux infants: Verus Titus, son chevalier, et Marcella Ignatus, dont on vante le raffinement et la beauté. Le chambellan du Prince est un graçon obtu, Detritus el Loco. Le palais est un endroit agréable de conception romaine.
Notre réputation nous précède. Cela m'irrite car notre opposition aux Inquisiteurs nous crédite d'une forme de courage, mais aussi une forme d'inconscience et je ne me résouds pas à croire que nous attribuer la disparition de Michel est une forme d'admiration plutôt qu'un reproche.
Flavius nous annonce la venue de Magdalenna Distanza, envoyée des Etats Papaux et porteuse de la Vraie Foi: de quoi mettre à l'épreuve nos chairs mortes et nos âmes maudites, je le crains. Une réception aura lieu demain soir en son honneur.
Nota bene: Une auberge pour caïnites existe en ville: L'édredon barriolé.
23 septembre 1205 - fin de nuit
Par Elisabetta di Domodossola le 23 septembre 1205Nous nous éveillons ce soir avec plus ou moins de mal. Abel est hors du jeu pour au moins deux nuits. Malgré une faiblesse au bras droit, je participe à la question de notre captif assamite. Dimitri découvre qu'il travaille pour un groupe secret: "Reconquista musulmane de l'ombre". Il a été appelé en renfort et est le frère d'un assamite que nous avons occis: Chafik al Nazaf. Les assamites viennent de Grenada, se nomme Le Poignard du désert, dirigée par Chalik Alahassan. Leur refuge local se trouve dans le quartier mozarabe, quelle surprise, dans une fumerie d'opium. John Cook, nosferatu, est chef de tout ce petit groupe local, Esteban Ramirez est un malkavien sadique, membre du groupe.
Avec l'aide d'Abel, Sémi décide de diaboliser notre captif. Il se rapproche peut-être de Caïn mais il condamne un peu plus son âme. Je me refuse à faire jamais cela.
Nous recevons la visite impromptue d'un caïnite: Charles Dupuis. Surprise, c'est le sire de Simon de la Treille, notre compagnon en torpeur depuis Barcelona. Celui-ci nous propose d'arracher Simon à sa torpeur: il veut lui parler. Problème: Simon refuse catégoriquement de l'entendre. Simon nous apprend que Charles a tenter d'assassiner l'infant du Prince de Paris, et que ce faisant, il a précipité l'opprobre sur eux deux. Déshonnoré, il a du fuir jusqu'en Royaume de Provence, où il s'est lié avec Orbe Noctis.
Nous nous méfions de Charles mais il semble plus craintif et désireux de réparer ses erreurs plutôt que désireux de se venger des quinze (est-ce possible ?) tentatives d'assassinat infructueuses de Simon sur Charles.
Plus tard, je pars chasser. Le quartier juif m'est interdit, le quartier mozarabe également, je trouve un ivrogne. Son sang me fait connaître ma première ivresse. C'est abominable, je sens sa vitae tendre mes artères, je perds mes repères. Je choisis d'attendre dans l'ombre mais Yusuf, du quartier mozarabe m'expulse de son domaine. C'est là que je rencontre Sémi et Dimitri qui me raccompagnent au camp.
Je vais mieux maintenant. Mais je trouve cela bien difficile de se trouver une proie à Zaragoza.
PS: je m'amuse de voir Sémi prendre goût à l'écriture dans ces pages.
24 septembre 1205 - un peu après
Par Elisabetta di Domodossola le 24 septembre 1205Simon refuse toujours d'entendre son Sire. Abel m'encourage à duper Charles Dupuis en jouant le rôle de Simon. Je suis assez satisfaite de ma performance. Parvenir à tromper son Sire avec l'identité de son infant n'est pas une chose si simple. J'entends Charles demander pardon et proposer réparation en aidant Orbe Noctis. Charles est un Furores de Pampeluna. Il pense que, dans notre affaire d'assassinat, les Furores de Zaragoza sont manipulés par une force qui les surpasse. Il va tenter de contacter les survivants.
Nous établissons une liste de suspects potentiels du plus au moins probable : Yusuf, Asheera du quartier mozarabe; Charles Dupuis; Los Furores; Jacob Bin Gourion; Entourage du Prince; Palacios; Nastasio le Gallicien, général de la Reconquista. Mais non envisageons surtout qu'une ou plusieurs personnalités, influente et riche (l'emploi d'Assamite coûte), extérieure à Zaragoza et ayant des vues sur ce domaines cherche a déstabiliser le Prince Flavius.
Nous partons au palais demander audience à Flavius Sidonis: nous n'avons pas encore pu faire le point sur les événements du 22. En chemin, nous faisons détour par le quartier mozarabe et trouver le refuge des Furores-assamites dont nous avons eu connaissance par la domination de notre captif. Celui-ci est vide. En fait nous y retrouvons Charles Dupuis qui n'a encore pu rencontrer personne. Il nous déconseille le contact direct avec Los Furores pour l'instant.
La conversation avec le Prince se passe bien et nous est utile parce qu'il décide d'envoyer Détritus espionner en quartier musulman. Hormis cela il est désappointé par l'éventualité que je soulève que l'un de ses infants pourrait être impliqué en vue de prétendre à la position dominante qu'il occupe.
Nous rentrons sans plus de certitudes. Je profite de la fin de nuit pour dicter au scribe un courrier que je fais parvenir au palais, à l'attention de Marcella Ignatus. Elle n'a pas quitté mes pensées et je souhaite ardemment la rencontrer.
« A l'attention de Dame Marcella Ignatus
Madame, où que je me rende, j'entends les louanges sur le raffinement de votre compagnie. Etant de passage dans votre illustre cité, et en bon terme avec votre Sire, je vous exprime par ce billet, mon souhait ardent de vous rencontrer, afin de partager un peu de temps et faire connaissance.
Elisabetta di Domodossala - Orbe Noctis »
Sa réponse m'est parvenue il y a quelques instants. J'ai rendez-vous demain soir un peu avant minuit.
J'ai demandé à quelques serviteurs d'afficher une offre de travail pour des personnes sans attache et souhaitant voyager: nous devons nous fournir en calices. Quant à lui, Abel demande au capitaine de nouvelles recrues pour notre troupe.
24 septembre 1205 - aurore
Par Elisabetta di Domodossola le 24 septembre 1205Mes forces m'abandonnent. Mes veines sont vides, mes chairs déchiquetées me font souffrir. Je vais faire court, je laisse les détails à la prose de Sémi. Le sang tâche cette nuit de drames, mon coeur est avide.
Nous avons rencontré Alfonzo en tout début de nuit. Il est le médecin auprès la cour. Il sollicite nos compétences pour enquêter sur les assassinats de jeunes membres de son clan, défenseurs de la Reconquista, qui ont lieu depuis un mois. Orbe Noctis est disposée à mener ces investigations, les événements du reste de la nuit nous feront entrer de plein pied dans nos oeuvres, quoi qu'il en soit...
La réception était tout à fait délicieuse, et prometteuse de nombreuses rencontres. Mon intérêt fut piqué au vif après avoir croisé le regard de Marcella Ignatus, infante du Prince Flavius. La noblesse de cette créature est hors du commun car elle se meut comme un félin et répand dans son sillage un parfum de volupté et de raffinement. Détritus m'a refusé toute rencontre avec cette dame. Mon coeur encore gorgé de vitae en éprouva une haine puissante.
Mais il fut distrait par la découverte d'un cadavre dans un des bains de la salle mitoyenne: de toute évidence (merci Dimitri) empoisonné à la Racine Noire... Alors que nous avons requis auprès de Flavius, la cloture de toutes les issues afin de débusquer l'auteur de ce crime et que l'assistance se précipitait autour des bains, l'attentat se produisit dans les étages: Magdalenna est retrouvée assassinée, lacérée !
Sans perdre un instant, nous nous sommes élancés sur les traces de l'assassin, ce qui aboutit à un affrontement en pleine rue. L'une de nos cibles est un gangrel. Ses griffes surnaturelles découpent mon coude et inflige surtout de profondes entailles à Abel.